État des lieux du marché immobilier en France — 2025

État des lieux du marché immobilier en France — 2025
Un marché en phase d’ajustement
Le marché immobilier français traverse en 2025 une période de transition importante, marquée par une adaptation aux nouvelles conditions économiques. Après plusieurs années de forte croissance, notamment post-Covid, les prix ont commencé à se stabiliser, voire à baisser dans certaines zones, en raison principalement de la hausse des taux d'intérêt amorcée depuis 2022.
Mais ce ralentissement apparent cache des réalités très différentes selon les territoires et les segments du marché.
Une baisse des volumes, pas un effondrement
En 2024, le nombre de transactions immobilières a chuté d’environ 20 à 25 % par rapport à son pic historique de 2021. Cette tendance s’est poursuivie début 2025, touchant notamment :
- Les primo-accédants, pénalisés par le durcissement des conditions d’octroi de crédit
- Les investisseurs locatifs, parfois découragés par la fiscalité et les contraintes réglementaires
Cependant, le marché ne s’effondre pas : les acheteurs solvables restent actifs, et les biens de qualité continuent à trouver preneur, notamment dans les zones tendues.
Des dynamiques locales contrastées
L’ajustement est très variable selon les régions :
- Paris et les grandes métropoles voient leurs prix se stabiliser, voire légèrement baisser.
- Des villes moyennes comme Le Mans, Angers ou Pau résistent bien, attirant une clientèle en quête de qualité de vie et de prix plus raisonnables.
- Dans certaines zones rurales ou excentrées, les biens mal situés ou énergivores peinent à se vendre.
Le marché devient plus sélectif : l’emplacement, l’état du bien et sa performance énergétique sont désormais décisifs.
Les enjeux clés en 2025
- Taux d’intérêt : Bien que stabilisés autour de 3,8–4 %, ils pèsent sur la capacité d’achat des ménages.
- Rénovation énergétique : Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) devient un critère central. Les passoires thermiques sont de moins en moins attractives, et leur rénovation devient incontournable.
- Fiscalité et réglementation : Des ajustements sont attendus (loi de finances, encadrement des loyers), ce qui pousse les investisseurs à être plus stratégiques.
Le neuf et l’ancien : deux marchés à deux vitesses
- Le neuf souffre d’une chute de la construction : les permis de construire sont en baisse, les coûts explosent, et les promoteurs connaissent des difficultés.
- L’ancien reste le cœur du marché, mais subit de fortes pressions liées à la rénovation énergétique (loi Climat, interdiction progressive à la location des logements mal classés).
Ce qu’il faut retenir
- Le marché immobilier français en 2025 est moins euphorique, mais plus sain et plus rationnel.
- Il offre des opportunités réelles pour les acheteurs bien préparés et les investisseurs stratégiques.
- L’heure est à la sélection, à l’analyse et à l’accompagnement personnalisé.